Les historiens, leurs revues et Internet, Journée d'études.

Les actes de cette journée sont parus. Philippe Rygiel et Serge Noiret (sous la direction de), Les historiens, leurs revues, et Internet, Paris, Éditions Publibook (Site et commande en ligne), 193 pages, 27 euros. Sommaire

Vendredi 26 octobre 2002, 9 heures à 18 heures
École normale supérieure, 45, rue d'Ulm.

Une manifestation organisée par le Mouvement Social, l'équipe Réseaux-Savoirs-Territoires et Memoria e Ricerca

Responsables  : 
Philippe Rygiel, Université Paris I
Serge Noiret, Institut universitaire européen de Florence

Programme

Matinée 9h-12h.

Présidence  : Serge Noiret
Salle Roland Barthes, 45 rue d'Ulm

 
Introduction  : Philippe Rygiel, Université Paris I [Résumé]

Marin Dacos - Université de Lyon - www.revues.org - Chargé de recherche au Ministère de la Recherche:
"Présentation de revues.org, réseau de revues scientifiques".. [Résumé]

Serge Noiret (M&R), Institut universitaire européen de Florence
"L'histoire contemporaine en Italie sur Internet" [Résumé] [Texte intégral]

Inaki Lopez Martin - Centre Robert Schuman, IUE :
"L'histoire contemporaine en Espagne sur internet: problèmes et prospectives". [Résumé]

Après-midi 14h-18h.

Présidence  : Patrick Fridenson (EHESS, Le Mouvement Social)
Salle Roland Barthes, 45 rue d'ulm

Christine Ducourtieux (Université Paris I)
"Écrire pour Internet, les contraintes et les atouts d'un médium nouveau". [Résumé], [Texte intégral]

Maria Teresa di Marco (Mnemosine-Mediasfera, Firenze)
"Une analyse des usages des revues électroniques à partir du cas de Chromos".[Résumé][Texte intégral]

Luigi Tomassini (Université De Bologne - M&R)
"Iconographie et photographie historique sur le web".

Francesca Anania, (université de Rome):
"Le public de l'histoire sur Internet en Italie". [Résumé]

Compléments

P. Rygiel, Les sites des archives départementales françaises, un état des lieux [Texte intégral]

Résumés des communications

Philippe Rygiel," Les historiens, leurs revues et Internet"

Le réseau Internet et les outils et procédures attachés à celui-ci ont en peu d'années modifié nos pratiques et nos habitudes d'historiens. Il n'est pour s'en convaincre que de songer à l'étonnement que suscitent aujourd'hui les quelques collègues rétifs au point de ne pas avoir d'adresse électronique. Ces changements, particulièrement rapides - il y a cinq ans encore peu d'historiens, en France du moins, connaissaient l'existence du réseau - sont assez frappants pour que nous pressentions qu'ils ne font qu'en annoncer d'autres, qui toucheront à de multiples aspects de nos activités.
Écrivant, nous ne pouvons ignorer que l'édition électronique est déjà une réalité, ni que les revues scientifiques sont désormais nombreuses à déployer une activité réseau multiforme, alors que la survie de la version papier de certaines n'est pas assurée.
Appartenant à une profession dont les membres communiquent abondamment entre eux, et depuis fort longtemps, nous trouvons aujourd'hui tout naturel d'être abonné à quelques listes de diffusion, et nous étonnons à peine de participer à une visioconférence.
Gens d'archives et de bibliothèques peuvent désormais accéder à distance aux catalogues des grandes bibliothèques, voire à des collections de sources primaires numérisées.
Enseignants, nous ne pouvons non plus ignorer que nos étudiants ont aujourd'hui souvent le réflexe de se ruer sur la borne internet la plus proche lorsqu'ils cherchent une information, et les enseignants du secondaire sont déjà en quelques pays sommés d'intégrer des dispositifs prenant appui sur Internet à leur arsenal pédagogique, alors que naissent de nouvelles formes d'enseignement à distance.
Nous avons donc intégré à nos pratiques des outils nouveaux, sans toutefois toujours percevoir que ceux-ci contribuent à transformer nos habitudes, en ce qu'elles ont de plus intimes, puisque appelés dans un avenir proche à concevoir ou à réaliser des productions scientifiques, ou des dispositifs pédagogiques, destinés à une diffusion électronique nous serons nécessairement amenés à repenser nos pratiques d'écriture, les règles et les contraintes de l'édition électronique n'étant pas les mêmes que celles de l'édition-papier. De plus, tant les institutions auxquelles nous appartenons (universités, centres de recherches, revues) que les lieux que nous fréquentons (bibliothèques, salles de classes, salles d'archives) sont !appelés à se transformer, dans leurs dispositifs comme dans leur fonctionnement.
C'est là dire que notre métier devrait connaître une profonde transformation durant les prochaines décennies. Celle-ci est lourde d'enjeux. En effet que les vénérables institutions dominant aujourd'hui l'édition l'enseignement, la production scientifique ou la conservation des archives fassent défaut, et d'autres surgiront, dont les scientifiques seront les clients, au mieux les prestataires de service, et non plus les acteurs.
Il paraît alors urgent de mesurer ces enjeux. Le meilleur moyen d'y parvenir est de partir d'un état des lieux et des pratiques en se demandant ce que font, à l'heure actuelle, les historiens et leurs institutions des machines connectées au réseau. Une observation rapide de la toile historienne conduit à penser que la réponse varie fortement de pays à pays, tant dans la chronologie que dans les usages, diversité, si elle est avérée, dont il faudrait rendre compte, en prenant en compte par exemple l'impact que peut avoir la disponibilité des équipements nécessaires, mais aussi le rapport à la culture technique, les impulsions politiques, ou l'organisation des champs universitaires nationaux (déroulement des carrières, procédures de validation des productions scientifiques, dispersion géographique des centres de recherches etc.). Outre qu'une telle interrogation constitue en soi un beau sujet d'histoire sociale, elle doit permettre de dresser la carte des futurs possibles, c'est à dire de se prononcer sur les transformations des pratiques historiennes induites par l'usage du réseau, autant que de réfléchir aux conditions de possibilité associées aux divers usages du réseau.
Nous pourrons alors, changeant d'échelle, nous demander quelles stratégies peuvent adopter les revues savantes, toutes confrontées à la nécessité de leur présence électronique, alors qu'elles ne disposent pas toujours des ressources financières et techniques nécessaires, peut-être cependant pouvons nous espérer que des modes de coopération permettant une mutualisation des ressources et la reproductibilité des expériences émergent.

Marin Dacos, "Présentation de revues.org, réseau de revues scientifiques".

Revues.org est une fédération de revues scientifiques en Sciences humaines et sociales, qui défend une conception ouverte de l'édition scientifique. La constitution d‚une véritable édition scientifique en ligne d'accès gratuit pour le lecteur est un enjeu éditorial, scientifique et démocratique majeur. La mise en valeur de revues existant déjà sur papier, mais également de revues spécifiquement électroniques, participe au désenclavement de la recherche française et à son émancipation de circuits de distribution et de lecture trop souvent confinés. Enfin, l'invention de formes nouvelles d'édition est l'horizon offert par l'adoption résolue d'un nouveau support de publication.

Serge Noiret, "L'histoire contemporaine en Italie sur Internet".

This essay try not to enter into the potential important mutations that internet has offered to the historian's profession in our times. This paper has been conceived as a pragmatic approach to the topic. Dealing with (contemporary) history on the Internet today, involves facing new languages, new professional practices and new communication procedures, which, at the beginning of the third millennium, should not be ignored anymore. Nevertheless, in Italy the www is underestimated by the academic and institutional set and for scholarly publications. This essay tries to focus also on how Internet could be used by historians. In order to understand the changes and to exploit the new virtual resources, three basic questions should be answered before entering the WWW. First, we should understand "what" may be found and what is not yet available on the Internet. Answering this question requires a certain knowledge of Web developments and contents. How to find what one is looking for on Internet, is the second question. Finally, how an historians could best exploit the resources found on the net and also for the net, is the last question which should be considered. Answering these basic demands is one main objective of this paper. To do this we have divided the topic into four area's in which historians could take advantage of the internet: services and communication, historical primary sources, e-historiography and e-learning/e-teaching history through the web. We'll look here at the first tree categories dividing the paper in the following chapters: History and the Internet: history "tout court" with some modern techniques - Hypertext and Hypermedia are not all the WWW - A necessary rescue from professionals against amateurism - From Google to scientific history portals: how to find history in the net ? - Some web resources for (contemporary) historians - Primary sources on the Web: the multi-media environment - A case study: the Holocaust on the web."

Inaki Lopez Martin, "L'histoire contemporaine en Espagne sur Internet, problèmes et perspectives".

Il mio intervento è stato ideato per presentare una “fotografia” ben precisa su un argomento concreto: internet e la Storia di Spagna. Nonostante il fatto che i due soggetti sono facilmente identificabili, bisogna ricordare che non sempre è semplice fotografare una realtà in continuo movimento.
Un buon motore di ricerca non deve per forza essere il più grande aiuto messo a nostra disposizione, ma sicuramente è il primo in assoluto. I problemi iniziano magari, quando dopo aver digitato le parole chiave “Storia di Spagna” (in spagnolo: Historia de España; in inglese Spanish History) compare sul nostro schermo la solita lista, per lo più infinita e tal volta vagamente inutile, di siti e pagine di ogni tipo. A questo punto diventa evidente che non è tanto importante cercare ma farlo bene. Ma soprattutto, da dove iniziare? E cosa cercare?
In realtà, per non perdere troppo tempo occorre una certa conoscenza non solo del modo in cui è organizzata la ricerca storica in Spagna (principali università, centri di ricerca, fondazioni, ecc.) ma anche dei vari dipartimenti e centri che si occupano dello studio della Storia di Spagna fuori della penisola iberica e dell’organizzazione delle loro risorse. Visto che non sempre, anzi quasi mai, questo è possibile bisogna essere in grado di avere una, così detta, chiave di lettura.
Perciò, bisogna essere coscienti fin dall’inizio, che le risorse e servizi d’interesse generale per chiunque si dedica alla storia di Spagna si organizzano in vari grandi livelli a secondo delle loro caratteristiche generali, ubicazione, pubblico al quale vengono indirizzate, tipo di informazioni che comprendono, e scopo finale dei siti stessi.
Al contrario, se la tipologia si definisce tenendo conto non tanto dell’ubicazione quanto dei contenuti principali di queste pagine, i potenziali navigatori d’Internet a scopo storico potranno distinguere tra pagine che forniscono servizi di informazione (informazioni generali e collezioni di links o Gateways), consultazione (datasets, testi elettronici e/o documenti storici on-line), pagine fondate sulla pubblicazione e distribuzione di carattere elettronico (riviste tradizionali ed elettroniche, e liste di discussione), e finalmente i siti riservati alla vera e propria sperimentazione dove si mettono a disposizione tutti o buona parte degli aspetti appena visti. In questo ultimo caso i singoli specialisti o un determinato gruppo di ricerca sviluppano progetti che costituiscono una perfetta combinazione dei suddetti servizi, e cioè: informazione, consultazione, pubblicazione e distribuzione dei materiali didattici, e d’interesse per la ricerca scientifica.
Evidentemente, le categorie appena esposte non sono altro che chiavi di lettura per un miglior orientamento al momento d’intraprendere una ricerca storica più o meno approfondita su Internet. Non voglio dire con questo che le categorie appena citate devono essere riconosciute per forza in maniera universale come le uniche possibili, ma comunque, sono del parere che l’insieme della tipologia appena fornita può essere utile per condurre nel migliore dei modi il mio intervento.

Christine Ducourtieux, "Écrire pour Internet, les contraintes et les atouts d'un médium nouveau".

Écrire pour Internet : les contraintes et les atouts d’un medium nouveau, sujet ambitieux qui est l’occasion, au moyen d’un récit d’expériences réalisées au sein de l’École doctorale d’Histoire de Paris I, du Laboratoire de Médiéviste occidentale de Paris et de la revue Le Médiéviste et l’ordinateur, de dresser un bilan des réalisations mais également des limites de celles-ci. Le premier constat est qu’écrire pour Internet est toujours un projet. Des textes ont été mis en ligne mais, comme il avaient été conÿus à d’autres fins, les difficultés rencontrées pour les adapter à ce nouveau support ont progressivement accaparé toute l’énergie créatrice. Donner à ces publications en ligne une légitimité égale à celle de leurs homologues imprimés a contraint les éditeurs à maîtriser les codes typographiques et normatifs tant traditionnels qu’électroniques. Du "vouloir écrire", nous sommes passés au "vouloir faire lire" puis modestement au "vouloir passer", lorsque le HTML s’est révélé être un outil de visualisation de documents sur des navigateurs avec pour corollaire des métamorphoses de textes pas toujours aisées à contrôler.
La page Internet n’est pas une page au sens où nous l’entendons habituellement. Le vocabulaire de nos applications trahit une relation métaphorique entre Internet et le livre et nous gommons, au moyen d’images destinées tout à la fois à amorcer la discussion et à rassurer les frileux le potentiel innovant de ce nouveau medium. Nous n’avons pas assez étudié, observé les objets – au sens le plus concret voire physique du terme – du réseau. Les contraintes techniques sont ainsi dues principalement à notre ignorance des finalités des outils utilisés et à la carence d’une réflexion suffisamment étoffée en amont de nos entreprises. L’article est un genre très spécifique dans la palette des productions scientifiques, il s’insère à des moments choisis du travail du chercheur et sa forme est définie en fonction de critères très précis pour un usage donné. Il est sans doute dangereux de croire qu’il suffit de glisser d’un support à l’autre pour donner une vie nouvelle à un document. La structure interne de ce dernier détermine des modes de lecture que l’on ne peut pas artificiellement modifier : un texte conÿu pour être imprimé et archivé ne peut être doté de liens hypertexte sans une étroite collaboration entre l’auteur et l’éditeur Internet. L’erreur est peut être de partir d’une réalisation finie : un texte de revue fige dans un contour donné un jalon de la réflexion de celui qui l’écrit. Si l’on veut ne pas écraser les potentialités considérables du réseau Internet, support plein et non plat comme le livre, l’écriture ne peut être que collective. Nous pouvons alors comprendre pourquoi les écritures sur Internet sont encore si pâles car la notion d’auteur collectif est réellement dérangeante dans le monde des sciences humaines. Toutefois, il n’est certainement pas exact de croire que le goût pour la tradition sensible dans nos institutions est responsable de tous les maux, pour donner envie à des chercheurs d’écrire pour Internet, encore faut-il les inviter à un exercice plus exaltant qu’un simple "s’auto-copier/coller".

Maria Teresa di Marco, "Une analyse des usages des revues électroniques à partir du cas de Chromos".

Comme cela avait été décidé dès le début, l’enquête sur les emplois des ressources télématiques par les sciences humaines et l’histoire s’est concentrée sur une étude de cas, relatif au service web Cromohs, qui, dans son articulation intérieure (revue et bibliothèque digitale) et dans son caractère international et largement interdisciplinaire, promettait de fournir un champ de contrôle des problèmes ainsi énoncés.
Les coordinateurs du service, ceux qui s’occupaient du graphisme et de la gestion technique ainsi que les rédacteurs ont coopéré à l’enquête dans toutes ses étapes, ce qui nous a permis de réaliser un monitorage et à la fois de prendre en considération une pluralité de points de vue.
Le travail développé confirme largement la pertinence du cas choisi.
D’ailleurs, au cours de l’enquête, l’objet de la recherche a été partiellement étendu: à l’analyse des usages on a adjoint l’étude des logiques suivies par les administrateurs du site, d’abord dans la configuration du service, puis dans sa mise à jour et dans sa modification.
L’analyse de ce cas a révélé dès le début comment l’emploi concret fait par les usagers d’une part, et l’action des coordinateurs scientifiques d’autre part se sont toujours influencés l’un l’autre, conformément à un modèle d’interaction qui constitue, en lui-même, un éloignement par rapport au modèle de la revue classique sur papier.
Tout cela a entraîné, comme nous le verrons, un enrichissement à la fois de l’arsenal méthodologique employé mais aussi des thèmes abordés par la recherche sans pour autant modifier la configuration de base.

Luigi Tomassini, "Iconographie et photographie historique sur le web".

 

Francesca Anania, "Le public de l'histoire en Italie sur Internet".

Maschio, fra i 18 e i 35 anni, abitante in una città grande o certamente medio-piccola, soprattutto nel Centro-Nord del Paese: è questo l’identikit dell’italiano che usa il personal-computer e naviga in rete. Il computer è il medium elettivo dei giovani (in Italia lo usano il 52,3% dei giovani, rispetto al 31,3% della media . Navigano ogni giorno o più ore il giorno e ne sfruttano tutte le possibilità, dalle comuni applicazioni alla navigazione più sofisticata: si collegano per svago (46,3%), per passione (28,7%), per studio (33,8%).
Rimane comunque difficile individuare gli argomenti consultati via Internet e pertanto capire quale e quanta sia l’utenza dei siti dedicati alla storia, anche se possiamo basarci sui contatti che si vanno moltiplicando nei confronti dei siti istituzionali (Università , biblioteche, fondazioni e società). La rete sembra consentire agli studiosi, ma anche agli appassionati di storia, una consultazione immediata e relativamente semplice degli archivi cartacei e audiovisivi, ormai in gran parte digitalizzati, di pubblicazioni, di notizie ed eventi in genere. Su vari quotidiani italiani , ad esempio, sono comparse recensioni positive sul portale dedicato alla Resistenza realizzato dall’ANPI, l’Associazione nazionale partigiani d’Italia, in collaborazione con il Comune di Roma, che ambirebbe diventare il portale della storia del Novecento in Italia, avendo ottenuto in un solo mese più di 3.000 visitatori. Per non parlare dei siti storici come Storia in rete, Storia in network I viaggi di Erodoto, Storie contemporanee e così via. Le risorse storiografiche disponibili in Internet sono ormai senza limiti: circola un materiale sterminato che comprende le più svariate tipologie, riviste, libri, audiovisivi, fondi archivistici, associazioni, musei. Qualsiasi tentativo di classificazione risulta inevitabilmente limitato e discutibile .
Ancor più difficile identificare il pubblico che si collega a questi siti: un pubblico che sfugge a qualsiasi analisi, ma che va aumentando velocemente, sia per la gamma sempre più vasta di offerta, sia per l’interesse che suscita la storia più recente dell’Italia, a cominciare dal fascismo. Indubbiamente è un percorso storiografico italo-centrico con qualche sprazzo verso la storia mondiale contemporanea: in particolare la decolonizzazione, la Guerra fredda, il Vietnam, la guerra iugoslava, il crollo del muro di Berlino (cito gli argomenti più linkati).

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