L. Dagenais, L'informatisation du D.C. : Saisie, post-édition et lecture. Conventions

Orthographe, typographie

À quelques exceptions près (cf. SAISIE..., §1.1.1 « Âprép. »  =  \ൠet ci-dessous, §2, sur la normalisation avec trace des homographes et des non-mots), nous maintenons toutes les dimensions de la variance dans le texte de départ, dont les variations d'accents et de consonnes doubles, qui sont extrêmement nombreuses. L'indexation finale pourrait toutefois appeler la normalisation d'un petit nombre de hapax [29].

Comme Féraud, nous retenons de même telle quelle l'orthographe des citations, qui diffère nettement de celle du lexicographe; par ex., les graphies -ois, -oit, -oient pour l'imparfait et le conditionnel sont fréquentes dans les citations mais à peu près absentes sous la main du lexicographe.

Nous avons respecté, sans les normaliser :

Cf. Annexe 2 pour l'illustration de chacune des rubriques.

Nous sommes intervenus dans trois séries de cas : 1) pour corriger les erreurs et défaillances proprement typographiques qui gêneraient l'interrogation sans plus-value; 2) pour normaliser certaines formes y compris un nombre réduit d'homonymes; 3) pour bloquer la présence de non-mots dans le dictionnaire des formes.

1. Normalisation sans trace de l'intervention

Vu le très grand nombre d'occurrences de certaines fautes très précises, nous renonçons à signaler six types d'intervention :

Vu leur caractère parfaitement anodin, nous ne signalons pas non plus la correction des caractères de taille différente de leur environnement et celle de la police italique dans les mêmes conditions.

La plupart des cas d'espèce traités dans la section SAISIE : CONVENTIONS ET REMARQUES constituent aussi des cas de normalisation sans trace de notre intervention; cf. §§1.3.1, 17.2.1, 17.3.1.1, 17.3.2.1, 17.4.2-17.4.4 et 17.6.1; cf. aussi §14.2 pour la normalisation de « c'est-à-dire » > c· à· d·.

1.1. Insertion d'une apostrophe en présence d'un espace dans l'imprimé. Ex. :

1.2. Insertion d'un tiret de syllabification dans la transcription « phonétique » à l'intérieur du composant phonético-graphique en présence d'un espace dans l'imprimé. [31] Ex. :

1.3. Rétablissement indispensable d'un espace. Dans les cas où l'absence d'un espace ne gêne pas l'indexation, nous ne l'avons pas rétabli [32]. Nous avons toutefois rétabli un espace quand son absence créait des non-mots dans l'inventaire des formes [33]. Ex. :

1.4. Correction d'espaces fortuits. Dans tous les cas où un espace fortuit créerait un non-mot, nous avons saisi les caractères à la suite, sans espace. Ex. :

1.5. Rétablissement et correction de crochets et de parenthèses.

Rem. Nous laisserons toutefois trace de notre intervention si nous découpons nous-mêmes ultérieurement le composant phonético-graphique en l'absence de tout crochet dans l'imprimé [35].

1.6. Correction de trois erreurs typographiques.

1.6.1. Normalisation de la taille erronée d'un caractère. Ex. : petite capitale pour capitale moyenne :

1.6.2. Normalisation de la police erronée d'un ou de plusieurs caractères. Ex. :

1.6.3. Normalisation de la casse fortuite d'un caractère à l'intérieur d'un mot. Ex. :

2. Normalisation avec trace de l'intervention

Rappelons que les majuscules minusculées à l'initiale absolue de mot sont précédées d'une barre inverse et que le « A » préposition est normalisé en \àµ; cf. SAISIE, §1.1.1 et 1.1.2. Les fautes manifestes et les non-mots rétablis en mots autrement que par l'insertion d'une apostrophe en présence d'un espace ou par le rapprochement des caractères sont tous signalés par « µ ». La position de µ est choisie pour faciliter le rapprochement des formes à l'indexation, soit : µ est collé au dernier caractère du mot ou il suit immédiatement l'apostrophe ou le point abréviatif (cf. note 14); ex. CHAUSSON, l. 3 : « ordiuairement »  >  ordinairementµ; CANAL, §2, l. 1 : « semploie »  >  s'µ emploieµ; CE, (376-)377, 4°, d. l. : « tc. »  >  etc·µ. On le saisit à l'intérieur du code de taille ou de police s'il y a lieu; ex. CLINQUANT, 2e citation, d. l. : « Et que lon ne peut voir [...] »  >  lµ onµ ne peut voir; CORSAIRE, l. 6-7 : « Les Corsair s d'Alger »  >  Corsairesµ. Le « µ » n'est jamais doublé sur un même mot, même si le mot a subi plus d'une intervention; ex. CAVALIER, (372-)373, l. 3 : « qui est d'un Ordre de Cheval eie »  >  de Chevalerieµ) mais on le répète sur chacun des mots rétablis s'il y a lieu (cf. §§2.3 et 2.6 pour des exemples).

2.1. Distinction des homographes à incidence grammaticale.

2.2. Orientation d'un caractère (qui créerait un non-mot). Ex. :

2.3. Insertion d'une apostrophe en l'absence d'un espace dans l'imprimé quand le maintien de la forme créerait un non-mot. Ex. :

2.4. Insertion d'une lettre en présence d'un espace dans l'imprimé quand le maintien de la forme créerait un non-mot. Ex. :

2.5. Insertion d'une lettre en l'absence d'un espace dans l'imprimé quand le maintien de la forme créerait un non-mot. Ex. :

2.6. Remplacement ou suppression d'une lettre indiscutablement erronée ou déplacée. Ex. :

2.7. Remplacement ou suppression d'une lettre erronée quand le maintien de la forme créerait un non-mot. Ex. :

[Table des matières] [Suite: Annexe 1. Post-édition]


Notes

29. Ex. d'un à à l'intérieur de mot : « opiniàtrément » (ACHARNEMENT, l. 2-3).

30. On n'a ainsi jamais rétabli d'espace dans des suites à incidence grammaticale potentielle. Ex. :

La même chose vaut pour « quoique »/« quoi que »; éventuellement : « parce que »/« par ce que ».

31. Rappel : nous doublons systématiquement le tiret de syllabification, imprimé ou rétabli en présence de l'espace, qui se trouve en fin de ligne typographique; cf. SAISIE, §10.4.

32. Par ex. :

33. Nous prenons toutefois garde à ne pas juger aveuglément du statut de « non-mot » au XVIIIe siècle. Cf. Annexe 2 et plus particulièrement §§8-12.

34. Sur « trans porter »  >  transporter, cf. §1.4.

35. Ex. potentiel : « BACCHUS , s. m. et non pas Bachus ou Bacus. Prononcez Bakus , et non pas Baku , comme prononce le peuple en certaines Provinces. » [fin de l'art.] (234).