Chapitre 4
Deux conceptions de l’informatique

Trois pôles restreints étaient donc à l’origine de la créativité collective consécutive à l’appropriation de l’internet. Mais les activités scientifiques ou éditoriales de deux d’entre eux n’avaient pas d’incidence sur la politique locale: les élèves, d’une part, maintenus dans une situation de domination objective (au moins par le fait que l’obtention d’un poste en université à l’issue de leur « scolarité » dépendait principalement de la direction de l’ENS et de celles des départements), les chercheurs du CNRS, d’autre part, qui n’avaient de comptes à rendre qu’à cette institution. Restait donc le réseau de l’Atelier Internet, très lié à la cellule informatique littéraire.

On pouvait imaginer que l’implication dans la recherche de cette dernière correspondait à une légitime autonomisation de cette structure, après cinq années d’existence. Tout comme le désir de ses membres de développer des activités de formation et d’enseignement, dans un domaine qui leur apparaissait en plein essor. Mais ces formes d’émancipation entraient en contradiction avec les conceptions des professeurs qui avaient demandé la fondation de cette cellule, ou qui héritaient de sa tutelle.


 4.1 L’informatique littéraire avant 1997
 4.2 Homo academicus
  4.2.1 Une période de conflits
  4.2.2 Technique et rhétorique
  4.2.3 La force des traditions
 4.3 Apparition de l’informatique
  4.3.1 Administration
  4.3.2 Enseignants et étudiants
 4.4 Bilan