L'art roman dans la baie du Mont Saint-Michel (table / résumé) - Marie Lebert - 2006

L'église de Genêts - Photos


Photos couleur: Saint-Martin-le-Vieux / Bréville / Yquelon / Saint-Pair / Saint-Jean-le-Thomas / Dragey / Genêts / Saint-Léonard-de-Vains / Saint-Loup / Saint-Quentin / Sartilly


Genêts. L’église est formée d’une large nef, d’un transept à bras saillants et d’un choeur de trois travées à chevet plat. Une tour massive surmontée d’un toit en bâtière s’élève à la croisée du transept. Une partie de l’église, romane, est l'oeuvre de Robert de Torigni, abbé du Mont Saint-Michel (l'église romane fut consacrée en 1157). Les éléments romans sont la croisée du transept, une partie des croisillons et la tour aux deux-tiers de sa hauteur. Le porche précédant le portail sud de la nef date du 16e siècle. [071]
Genêts. Le mur latéral nord de la nef et la tour. La tour est romane aux deux-tiers de sa hauteur. La partie supérieure fut édifiée au début du 16e siècle. La nef fut entièrement remaniée au milieu du 18e siècle. [072]
Genêts. Le bras nord du transept roman et son mur pignon. Les maçonneries forment un appareil irrégulier fait de moëllons de schiste et de granit. Le schiste est la pierre locale. Quant au granit, il provient sans doute du massif granitique d’Avranches affleurant à quelques kilomètres au sud-est. Le mur pignon est percé d’une grande baie en plein-cintre. [073]
Genêts. La tour, de vastes proportions, est implantée à la croisée du transept. La tour est romane aux deux-tiers de sa hauteur. Le changement d’appareil est très visible. Un appareil régulier fait de blocs de granit de taille moyenne laisse la place à des blocs de granit beaucoup plus gros. La tour comprend deux étages. L’étage inférieur est aveugle. L’étage supérieur est ouvert au nord, au sud et à l’ouest par des baies géminées romanes murées. Ces baies géminées sont prolongées par des baies gothiques trilobées et munies d’abat-sons datant du début du 16e siècle. [074]
Genêts. La partie supérieure de la tour. La tour est surmontée d’un toit en bâtière dont le départ est caché au nord et au sud par une balustrade ajourée. Les angles de la balustrade sont ornés de gargouilles gothiques en forme de chiens, loups et animaux fantastiques. [075]
Genêts. La partie supérieure de la tour. Une autre gargouille gothique. [076]
Genêts. Le bras sud du transept. Son mur ouest date du 11e siècle. Il appartient sans doute à l’édifice antérieur à l’église romane consacrée en 1157. L’appareil est différent du reste de l’église. Il est formé de gros blocs de granit assez réguliers avec quelques plaquettes de schiste disposées en éléments de calage. Ce portail lourd et très simple est lui aussi caractéristique du 11e siècle, avec des voussures en plein-cintre sans aucune mouluration et d’épaisses colonnettes. [077]
Genêts. La croisée du transept romane est délimitée par quatre puissants piliers de section carrée. Ces piliers, isolés à l’est, sont reliés aux bras du transept et à la nef à l’ouest. Ils reçoivent quatre arcs légèrement brisés, très épais et fourrés. Ces arcs délimitent la voûte d’arêtes surplombant la croisée du transept. La première travée du choeur ouvre au nord et au sud sur deux chapelles à chevet plat qui ouvrent également sur les croisillons du transept. [078]
Genêts. La croisée du transept romane. Les quatre piliers observent entre eux une symétrie parfaite, avec deux côtés présentant une surface plane sans aucune mouluration et deux autres côtés présentant deux colonnes jumelles engagées sur dosseret et recevant les arcs brisés. Dans l’un des angles de chaque pilier, une colonne engagée de forme semblable reçoit la retombée d’une des arêtes de la voûte. Chaque pilier est surmonté d’une large imposte moulurée en forme de bandeau chanfreiné. [079]
Genêts. La croisée du transept romane. Détail du pilier nord-ouest. Les sculptures des corbeilles, en bas relief, représentent des motifs végétaux: feuilles de marronnier, feuilles de chêne avec glands, feuilles de vigne. D’autres corbeilles sont sculptées de grappes de raisin, de motifs animaux (lièvres en train de courir) et de motifs géométriques (arceaux et bourrelets saillants). Ce type de sculpture laisse à penser que les chapiteaux ont été sculptés, ou resculptés, à une époque postérieure à la construction des piliers. Peut-être au moment de la construction du choeur au 13e siècle. [080]
Genêts. Le mur sud de la nef. Un porche du 16e siècle précède la porte sud de la nef, qui date elle-même du 13e siècle. [081]
Genêts. Le mur sud de la nef. Le porche du 16e siècle est surmonté d’une charpente en bois, en carène renversée et entièrement chevillée, ajoutée au 18e siècle. [082]
Genêts. Le bourg et son église. La tour de l’église - avec son toit en bâtière, sa balustrade et ses gargouilles - émerge au-dessus des toits du village. [083]

Ces photos numérisées proviennent des collections de la bibliothèque municipale de Caen (Normandie). La bibliothèque a numérisé les tirages papier des diapositives d'Alain Dermigny, photographe à Saint-Pair-sur-Mer. La série complète de diapositives est disponible pour consultation dans les bibliothèques municipales de Caen et de Granville. Merci à Alain Dermigny, Martine Valenti, Laure Jestaz, Marie-Noëlle Vivier et Philippe Dartiguenave pour leur aide.


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© 1985 Alain Dermigny (photos)
© 2006 Marie Lebert (texte)