L'art roman dans la baie du Mont Saint-Michel (table / résumé) - Marie Lebert - 2006

L'église de Saint-Jean-le-Thomas - Photos


Photos couleur: Saint-Martin-le-Vieux / Bréville / Yquelon / Saint-Pair / Saint-Jean-le-Thomas / Dragey / Genêts / Saint-Léonard-de-Vains / Saint-Loup / Saint-Quentin / Sartilly


Saint-Jean-le-Thomas. L’église est formée d’une longue nef romane (11e et début du 12e siècle) et d’un choeur pré-roman (10e siècle) à chevet plat. Le portail roman percé dans le mur latéral sud de la nef est précédé d’un large porche datant du 15e siècle. La tour, carrée et massive, est elle aussi accolée au mur sud de la nef. Construite en 1895 et 1896 pour remplacer un clocher vétuste, cette tour comprend deux étages surmontés d’une balustrade ajourée. Elle fut édifiée en granit des carrières de Saint-James. [043]
Saint-Jean-le-Thomas. La façade occidentale et la tour. Le mur de façade est surmonté d’un léger glacis recouvert de plaquettes de schiste, en arrière duquel s’élève le mur pignon. Cette façade ne comprend pas de porte. Sa partie médiane est occupée par un contrefort plat se terminant par un glacis à la base du pignon. Les deux petites baies romanes situées de part et d’autre du contrefort furent réouvertes en 1973. La baie plus récente située dans le mur pignon fut murée à la même date. [044]
Saint-Jean-le-Thomas. Le choeur pré-roman et son mur latéral sud. Ce mur est fait de moëllons de granit pris dans un épais mortier. La petite baie en plein-cintre est romane. La grande baie fut percée en 1895, au moment de la reconstruction de la tour. [045]
Saint-Jean-le-Thomas. Le choeur pré-roman et son mur latéral nord. Haut situées, les trois petites baies en plein-cintre sont surmontées de claveaux de briques. La grande baie en plein-cintre à l'arcade trilobée fut ouverte en 1895. [046]
Saint-Jean-le-Thomas. Le choeur pré-roman et son mur latéral nord. Détail de l’appareil de petits blocs de granit assez réguliers pris dans d’épais joints de mortier. Près de la baie ouverte en 1895, des maçonneries plus récentes sont faites de moëllons de schiste et de granit, matériaux locaux. [047]
Saint-Jean-le-Thomas. Le choeur pré-roman (intérieur)et son mur latéral nord. L’appareil de granit des murs et les claveaux de briques des baies sont également visibles à l’intérieur, suite à la restauration du choeur en 1965 sous la direction d’Yves-Marie Froideveaux, architecte en chef des monuments historiques. Les cinq petites baies aux claveaux de briques (trois au nord et deux au sud) furent retrouvées et réouvertes à cette date. [048]
Saint-Jean-le-Thomas. Le choeur pré-roman (intérieur). Les deux grandes baies en plein-cintre visibles de part et d’autre du choeur furent ajoutées en 1895, lors de la reconstruction de la tour. [049]
Saint-Jean-le-Thomas. Le choeur pré-roman (intérieur). Sa voûte en berceau de bois fut ajoutée en 1965 et terminée en 1973. [050]
Saint-Jean-le-Thomas. La nef romane (intérieur). Construite au 11e siècle, la nef fut terminée au début du 12e siècle. Sa voûte en berceau est en plâtre. Le sol est recouvert de larges dalles de granit. Dans le mur occidental (situé au fond), les deux baies romanes ont été réouvertes en 1964, après avoir été retrouvées sous l’enduit. La baie supérieure – une baie médiane située dans le mur pignon – fut murée à la même date. Ses piédroits de granit restent toujours bien visibles. [051]
Saint-Jean-le-Thomas. L’église (intérieur). Des peintures murales furent dégagées en décembre 1974 dans le mur latéral sud de la nef. L’existence de décors peints aussi anciens (ils dateraient du 12e siècle), très rares dans cette région, était ignorée jusqu’en 1974, date de la réfection des enduits intérieurs de la nef. Des taches de couleur attirèrent l’attention de l’abbé Porée, curé de l’église, qui fit intervenir les fresquistes des Beaux-Arts. [052]
Saint-Jean-le-Thomas. Les peintures murales romanes, dans le mur latéral sud de la nef. Dans la partie dégagée en décembre 1974, trois tableaux se succèdent: le combat d’un homme contre un ange (sur le tympan du portail muré), une lutte entre deux personnages et une scène champêtre. Ces tableaux sont surmontés de frises. Une autre partie, située à l’est du tympan, devait être dégagée par la suite. [053]
Saint-Jean-le-Thomas. Les peintures murales romanes, dans le mur latéral sud de la nef. Sur le tympan du portail muré, le combat d’un homme contre un ange, “un combat qui pourrait être celui de Jacob contre l’ange envoyé de Dieu, ou Dieu lui-même manifesté sous une forme visible” (abbé Porée). [054]
Saint-Jean-le-Thomas. Les peintures murales romanes, dans le mur latéral sud de la nef. Dans cette scène champêtre, avec épis de blé visibles à gauche, un personnage portant une grande cape tient une outre et verse du vin dans un coupe que lui tient un autre personnage. A droite, un troisième personnage muni d’un instrument aratoire est en partie effacé. [055]
Saint-Jean-le-Thomas. Les peintures murales romanes, dans le mur latéral sud de la nef. Le troisième tableau, dont la plus grande partie a disparu, représente la lutte entre un personnage à cape dont la tête est surmontée d’une auréole et un autre personnage recouvert d’une armure qui semble être à terre. Il s’agirait de “la lutte de Saint Michel contre le Démon” (abbé Porée). [056]
Saint-Jean-le-Thomas. Les peintures murales romanes, dans le mur latéral sud de la nef. Sur ce détail (situé entre la scène champêtre et la scène de lutte), on voit que le décor est peint à même l’enduit à la chaux, ce qui explique le fond clair. Ces peintures murales seraient l’oeuvre de pèlerins du Mont Saint-Michel, l'église étant située sur une voie montoise. [057]
Saint-Jean-le-Thomas. Les peintures murales romanes, dans le mur latéral sud de la nef. Sur cet autre détail (vue partielle de la scène de lutte), on voit que tous les contours sont dessinés en peinture ocre. Les surfaces intérieures sont peintes en ocre et en chamois. Seules ces deux couleurs sont utilisées. [058]
Saint-Jean-le-Thomas. Les peintures murales romanes, dans le mur latéral sud de la nef. Les tableaux sont surmontés de frises de rinceaux terminées par des feuillages. Les rinceaux courent entre deux bandes horizontales de couleur ocre (le long des rinceaux) et chamois (les long des bandes ocre), avec une rangée de points blancs délimitant les deux couleurs. [059]
Saint-Jean-le-Thomas. Le mur latéral sud de la nef. Détail du large porche du 15e siecle précédant le portail roman, dont on voit l’arc surbaissé orné d’un tore. La voûte de pierre du porche présente un appareil irrégulier fait de plaquettes de schiste. [060]
Saint-Jean-le-Thomas. La Vierge et l’Enfant. Située sous le porche du 15e siècle, cette statue de pierre surplombe le portail roman percé dans le mur latéral sud de la nef. [061]

Ces photos numérisées proviennent des collections de la bibliothèque municipale de Caen (Normandie). La bibliothèque a numérisé les tirages papier des diapositives d'Alain Dermigny, photographe à Saint-Pair-sur-Mer. La série complète de diapositives est disponible pour consultation dans les bibliothèques municipales de Caen et de Granville. Merci à Alain Dermigny, Martine Valenti, Laure Jestaz, Marie-Noëlle Vivier et Philippe Dartiguenave pour leur aide.


Haut de page / Etude de l'église / Table / Résumé

Galerie Nef / Page d'accueil du NEF


© 1985 Alain Dermigny (photos)
© 2006 Marie Lebert (texte)