Cette dernière section est consacrée au statut de l'information sur les réseaux. On y aborde des thèmes classiques, comme celui de la liberté d'expression et de la liberté de la presse, mais aussi la question des conditions techniques de diffusion de l'information (et donc de l'incidence politique, sociale, ou culturelle des choix techniques opérés par les pays constructeurs de réseaux), ainsi que celle de l'économie, qui paraît désormais plus étroitement liée à l'information qui la garantit qu'aux biens « réels » dont elle assure la production.

En un sens, certains problèmes « classiques » ne se posent pas nouvellement avec le développement des réseaux. En revanche, ce qui ne laisse pas de paraître nouveau, c'est que les moyens traditionnels de mettre en œuvre une censure ou les tentatives de s'en affranchir, ainsi que la perception que nous en avons, ne s'appréhendent pas toujours aisément, et laissent transparaître des situations plus complexes que nous n'avons coutume de croire.

On s'en convaincra en parcourant des travaux organisés autour de trois sous-sections  :

• dans le domaine de la production de l'information :

  1. Pierre-Yves Nauleau s'intéresse au rapport des « e-technologies » et de la fabrication de l'information ou de sa censure ;
  2. Laurent Cyterman décrit le phénomène de la création logicielle « opensource » ;
  3. Thomas Chevanne, Albert Chou, et Gilles Giudicelli sur les aspects techniques du développement de l'internet ;
  4. enfin Jean-Baptiste Lebelle et de Sigve Bjorstad, sur la liberté d'expression.

• dans le domaine économique :

  1. Sandra Cochais et Momo Shibasaki examinent la nouvelle donne de la « net économie » ;
  2. et Nicolas Hagen s'intéresse à l'écho renvoyé par les pratiques contemporaines de l'ancien principe du « laissez faire, laissez aller ».

• finalement dans le trouble domaine de la culture :

  1. Yannick Philipbert cherche à comprendre comment l'internet peut enrichir de son espace encyclopédique les processus éducatifs institutionnels ;
  2. comme en écho, Julie Hardouin et Alfred de Montesquiou s'intéressent à la culture et/ou aux processus d'« acculturation » qui paraissent résulter de l'essor des réseaux ;
  3. enfin Anne-Laure Chassanite dresse un tableau intéressant des ouvertures nouvelles offertes par les réseaux aux pratiques esthétiques contemporaines.