Quelques-unes de ces mentions intéressent le vocabulaire de la marine:
Une lecture rapide des neuf livres publiés en 1540-1553 révèle bien d'autres termes relevant de ce vocabulaire. Par exemple, dans les livres II et III, qui sont les plus exploités par Nicot:
42 de ces items concernent des mots relevant du vocabulaire de la marine. On y remarque un assez grand nombre de fautes de transcription : par exemple, paniers pour paviers (s.v. ARTILLAGE) ; portée pour pontée (s.v. DAVANT) ; emfumaillé pour enfunaillé (s.v. ENFUMAILLÉ) ; galite pour galliote (s.v. GALITE) ; crenelle pour crevelle (s.v. NAGE) ; etc.
Trois passages du « Triomphe » sont particulièrement riches en termes de marine : la page K4 r° ; les pages M1 v° à M2 r° ; les pages P4 r° à P4 v°. Plusieurs de ces termes ne sont pas relevés par Poille.
(Cf. Wooldridge 1998 pour une étude plus approfondie du « Triomphe de Henry ».)
La liste des mentions de Guevara précise la plupart des contextes des items pris dans le Traitté (= TG).
On remarque le caractère "méditerranéen" (cf. 1.4.4) de plusieurs des termes pris dans le Traitté : candalizza ; gatta, gabbia ; scotta ; scottar. Ils sont tous commentés dans le chapitre intitulé "Du Jargon dont on use es Galeres" ("del barbaro lenguage que hablan en las galeras").
Il resterait à faire une étude comparative des trois versions du Traitté : celles de Guevara, d'Ulloa et de du Pinet.
Nous en retenons 19 qui traitent de mots de marine. On note les marques d'usage ajoutées par Marquis : en termes de marine (s.v. ASNES) ; en terme de marine (s.v. BAISSER, COULER) ; terme de marine (s.v. BANDE) ; les mariniers (s.v. MER).
Plusieurs lectures en diagonale, entreprises pour retrouver l'original des citations faites par Marquis, nous ont montré la grande richesse linguistique et encyclopédique du récit de La Popelinière. Il est dommage qu'il n'ait pas encore fait l'objet d'une saisie informatique. Aussi avons-nous fait un relevé manuel de passages intéressant le vocabulaire de la marine.
Notons en particulier quelques-uns de ces extraits : observation sur un procédé de pêche ("quelques paux de bouchaud..."), dénominations de vaisseaux ("vne grande Nau..."), dénominations de mers ("la mer de Leuant..."), observation au sujet des marées ("ce bras de mer...").
Ce dernier, publié en 1586, est rempli de métaphores, exploitant notamment le monde du marinier. Par exemple, Vigenere termine sa dédicace à Antoine Seguier en ces termes:
(Cf. Texte et base interactive du Traicté des chiffres dans Wooldridge 2000.)